Incontestablement le nom des « Ardillats » est lié à celui du cours d’eau qui naît sur les hauts de la commune, l’Ardières, qui se jette dans la Saône à … Taponas.
La racine latine  « ardere » (brûler) évoque les feux follets qui s’embrasaient spontanément dans les marécages qui couvraient le bas de la commune ; mais l’origine des noms est volatile : pour preuve, au temps de la puissante seigneurie de Beaujeu, le vassal de notre territoire était « seigneur de Saint Romain des prés ».

L'église Saint Pierre et Saint Paul :

Probablement reconstruite après les guerres de religion, l’église des Ardillats renferme d’intéressantes pièces archéologiques : des colonnes de style roman, des fonds baptismaux du XIIème siècle, un très élégant tabernacle daté de 1488 et une statue polychrome de Saint Pierre du XVIIème. L’intérieur a été entièrement restauré en 2007.

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Le château:

 A l'époque gauloise, la vallée d'Ordières servait de frontière entre ségusiens (Forez) et Eduens (Morvan). La seigneurie du lieu appartenait au château des Prés, toujours existant, mais entièrement reconstruit en 1911. Du XIIIe au XVIe siècle les conflits entre seigneur de Bourgogne et les Beaujeu firent passer les terres de Cenves à la maison de Savoie. La famille Rochebaron propriétaire de Berzé et de Pierreclos reste maître des lieux de 1539 à 1710, à cette date Aimé Gabriel Michon rachète la seigneurie et devient baron de Cenves, malgré le remous de la Révolution, Cenves demeure au Michon jusqu'en 1816 puis les terres furent acheté par les habitants locaux. Le château se compose d'un corps de bâtiment de plan rectangulaire à trois étages flanqué de deux tours rondes aux extrémités.
Ce château, propriété privée, ne se visite pas. Il ouvre ponctuellement ses portes pour les Journées du Patrimoine ou des expositions temporaires.

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Les mines de plomb et de cuivre argentifères:

La richesse du filon des mines de la Verrière provoqua une prolifération des sites à exploiter autour de Beaujeu. Aux Valettes, la concession fut accordée en 1864 mais l'extraction cessa dès 1878. Plus tard, la fluorine, intéressante pour l'industrie de l'aluminium naissante, fut exploitée.
Lorsque l'extraction minière du plomb argentifère s'est réduite, l'installation de concassage est devenue centrale hydroélectrique...

La centrale hydroélectrique du Val d'Ardières :

Grâce aux eaux pures de l’Ardières, le village connut un développement industriel important au XIXème siècle et eut le privilège de posséder une des premières usines hydroélectriques de France. En1182, on recensait trois moulins et neuf usines qui prennaient leur énergie dans l'Ardières. L'usine de production d'électricité, construite par Joseph Barudio, aimentait un secteur allant de Belleville à Tramayes. Le bourg fût ainsi électrifié dès 1908.
La centrale du Val d’Ardières continua d’être exploitée jusqu’à la seconde guerre mondiale. Ensuite, elle fut nationalisée, comme toutes les centrales de ce type, et exploitée par EDF. Quand EDF la vend dans les années soixante, elle devient une pisciculture. Actuellement, le site a été racheté et produit toujours de l'électricité.

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La Papèterie :

Le papier est une production ancienne de la région et 4 moulins à papier fonctionnaient en amont de Beaujeu, en 1845. Au Roquet, les bâtiments anciens ont été reconstruits, à l'initiative du propriétaire, Maurice Augustin Mongolfier, frère des inventeurs du ballon, à la fin du XVIIIe siècle. Elle a été la dernière papèterie en fonctionnement sur l'Ardières.

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L'école hier ....

L’inauguration officielle de l’école a eu lieu le 3 septembre 1911, la première rentrée des élèves et des enseignants dans les locaux du bâtiment actuel ayant dû se faire dès septembre 1910, les registres d’inscription en faisant état. Avant 1910, Les Ardillats comptaient deux écoles laïques : une école de filles située dans un local appartenant à la congrégation des sœurs et une école de garçons située dans une maison du bourg. Dès 1900 un projet de construction d’une nouvelle école regroupant filles et garçons (classes séparées toutefois) est envisagé à cause de la défectuosité du bâtiment accueillant les garçons !

Hôtel du Val d'Ardières :

Georges Valois, journaliste spécialiste des questions économiques et sociales et militant politique vécut aux Ardillats, où il fut arrêté par la Gestapo le 18 mai 1944, à l'hôtel d'Ardières. Il avait fait de ce coin isolé de la commune son quartier-général pour ses activités intellectuelles et de résistance.
Le site ne comporte désormais plus de trace. L'hôtel est tombé en ruine et le site a été sécurisé.

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Le "Tacot" et sa gare

En 1898, commencèrent les travaux d’édification d’une voie de chemin de fer pour transporter hommes et marchandises de Villefranche à Monsols en passant par Beaujeu. Le trajet durait trois heures ! Sa lenteur et son inconfort lui valurent le surnom de « Tacot ». Fortement concurrencé par la route, le Chemin de Fer du Beaujolais cessa toute activité le 31 mars 1934.

La gare reste une silhouette familière de notre village et elle sert désormais d’abri pour les marcheurs. Quant aux voies disparues, elles sont devenues de très agréables sentiers de randonnée.

Gare du Tacot - 2015
Gare - carte postal NB

La carrière de pavé

Au lieu-dit Châtillon, au bord de l'Ardières, une carrière a fourni les pavés pour les rues de Lyon. Un quai de chargement de la voie des Chemins de Fer du Beaujolais stimula cette activité dans la première moitié du XXe siècle.